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"La construction hors site sera décarbonée ou ne sera pas !"

Qualité architecturale, industrialisation de la filière et ancrage territorial sont les trois sujets abordés par l’Ordre des architectes au Sénat, lundi 6 novembre, lors de la conférence organisée sur la construction hors-site.

Publié le
, mis à jour le
14 mai 2024
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Construction bois
(DR)

"La construction hors site sera décarbonée ou ne sera pas !" : tel était le titre et l’ambition affichée de la conférence qui a eu lieu au Sénat lundi 6 novembre 2023, et à l’occasion de laquelle l’Ordre des architectes s’est exprimé devant des parlementaires, des représentants des ministères et des professionnels du secteur, pour promouvoir la qualité architecturale au service de la transition écologique.

À l’invitation du sénateur Daniel Salmon, des acteurs des filières biosourcés (Fibois France, le Réseau Français de la Construction Paille et Construire en Chanvre) ont organisé cet événement afin de mettre en lumière le lien étroit entre matériaux biosourcés et construction hors site.

En introduction, Valérie Flicoteaux vice-présidente du Conseil national de l’Ordre, a réaffirmé que la si la construction hors site était une piste pour faire face aux défis climatiques dans la construction, elle devait rester d'abord un procédé au service de la qualité architecturale et urbaine.  

Le procédé hors site doit être une opportunité pour développer localement des solutions adaptées au contexte territorial.

Lors de la table ronde autour du « lien entre qualité architecturale et construction hors site écologique » Christophe Millet, conseiller national de l’Ordre, a rappelé en préambule que si la qualité architecturale n’accepte aucune concession, elle ne saurait s’exprimer sans tenir compte de la qualité spatiale, de la transition écologique et de l’économie locale.

L’utilisation des ressources locales et des savoir-faire d’entreprises impliquées dans leurs territoires est un composant d’une architecture acceptée formant un cadre de vie désirable. Cependant, la standardisation hors-sol de procédés constructifs à forte productivité, et donc à grande échelle, n’a produit qu’une forme d’uniformisation des paysages qui a stigmatisé certains territoires.

Les industriels de la construction hors site doivent s’interroger sur leurs échelles de production pour intégrer un récit architectural en amont de la conception des projets et s’adapter à l’unicité des œuvres des architectes.

Christophe Millet a aussi souligné que l’innovation est freinée par la difficulté d’accès aux ATEX. Cette idée a été reprise par plusieurs intervenants et a été source de débats quant à la meilleure façon de traiter les enjeux d’assurabilité et d’évaluation des techniques et matériaux.

Enfin, la construction hors site interroge sur l’implication des ressources de la maîtrise d’œuvre dans le processus de construction d’un projet. Elle conduit à une forte polarisation de celles-ci en phase conception et à une présence indispensable de l’architecte en phase chantier.

Guillaume Gontard, le président du groupe écologiste, solidarité et territoires au Sénat, a conclu les échanges en invoquant un Sénat qui serait un temple de la paille, du chanvre, des biosourcés, des filières locales. Il a fait écho au plaidoyer de l’Ordre des architectes en appelant à une réduction de la TVA sur les écomatériaux.

Introduction - Conférence sur la construction hors-site du 6 novembre 2023

Une construction hors site écologique et de qualité est elle possible ?

>> Retrouvez l'ensemble des vidéos du replay de l'événement sur la page Youtube de l'événement

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Communiqué de la conférence Hors-site du 06-11-2023.pdf
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