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Tribune

Quelle place pour l'architecture dans les politiques publiques ?

Christine Leconte, présidente du Conseil national de l'Ordre, a échangé, à la demande de la Fondation Jean Jaurès, avec la sénatrice Sylvie Robert sur la place des architectes dans la société et dans la politique de l'Etat : des études d'architecture au conseil aux collectivités territoriales, de la tutelle ministérielle à la recherche.
Publié le
, mis à jour le
1 mai 2024
Image
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Manifestation en faveur des ENSA le 4 février 2020 devant le ministère de la Culture
(twitter @olivleclercq)

Comment repenser la ville de demain face aux préoccupations émergentes dans le contexte de la transition écologique ? Alors que le Conseil national de la refondation sur le logement a rendu récemment ses propositions, un corps de métier est au cœur des défis à venir : les architectes. Christine Leconte, présidente du Conseil national de l’Ordre des architectes, livre à Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine et directrice de l’Observatoire de la culture de la Fondation, son analyse de la place de ces acteurs porteurs de solutions, en raison de leur expertise et de leurs connaissances du terrain.

Sylvie Robert : Quels sont les facteurs qui ont poussé les écoles d’architecture à se mettre en grève ? Ce sont les étudiants, les enseignants qui se sont mobilisés, si bien que nous avons l’impression que c’est l’ensemble de la communauté des écoles qui a révélé un problème latent. Aujourd’hui, où en sommes-nous ?

Christine Leconte : Comme tous les malaises de cette nature, c’est parfois une petite étincelle, en l’occurrence un problème de ressources humaines à Rouen mais qui s’avère très vite propagé aux autres écoles, notamment à la Villette. Au départ, le problème est lié à un manque de personnel, puis s’agrègent les questions de l’organisation des études, du manque de locaux et d’équipements corrects, du salaire des enseignants. In fine, on passe d’une problématique liée uniquement aux moyens à une problématique beaucoup plus philosophique : pourquoi l’État français forme-t-il des architectes ? Dans quels buts ? Un sentiment d’absence de réponses claires à ces questions suscite un malaise chez les étudiants. Aujourd’hui, les architectes sont une profession réglementée, donc d’intérêt public, sous le sceau de la loi sur l’architecture. Il me semble que ce qui est extrêmement intéressant, c’est que ce questionnement a pris dans toutes les écoles. (...)

>> Lire la suite de l'interview sur le site de la fondation Jean-Jaurès 

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