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« Remettre l’usager au cœur du projet » : le Réseau national de l’Assistance à Maîtrise d’Usage publie son Livre Blanc pour guider la conception

Le réseau national des professionnels de l’Assistance à Maîtrise d’Usage (AMU France), a publié, en avril, son premier Livre Blanc, un guide pour mieux appréhender les démarches centrées sur l’usager dans le champ de la fabrique urbaine et du cadre bâti. Au travers d’exemples, de retours d’expériences et témoignages, cet ouvrage, qui s’adresse tant aux donneurs d’ordres publics que privés, permet de découvrir les principes d’action et le positionnement de l’assistance à maîtrise d’usage face aux autres métiers existants – du point de vue de ceux qui la pratiquent. Il présente la diversité des missions et secteurs d’intervention, des outils et méthodes mobilisés, des impacts identifiés. En ce sens, il constitue une invitation à acquérir les compétences qui permettront d’associer véritablement l’usager au projet.

Mis à jour le
16 mai 2024
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Les enjeux relatifs à la prise en compte des usage(r)s dans les projets 

Au-delà de l’importance du coût d’exploitation d’un bâtiment (75% du coût total du projet selon la MICQP), de fortes problématiques liées à son utilisation et relatives à l’environnement et à la santé des occupants existent. A ce jour, environ 45% de l’énergie consommée en France chaque année l’est par les bâtiments. En termes d’émissions, on considère que chaque m² construit représente une tonne de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie, et que l’exploitation-maintenance pèse pour 40% de l’empreinte carbone (selon le référentiel BBCA).  Enfin, si l’air extérieur est pollué, l’air intérieur est aussi chargé en différents polluants, plus ou moins problématiques pour la santé : la pollution de l’air intérieur entraîne la mort de près de 20 000 français par an.[1] Adopter une approche globale dans un projet de construction permet néanmoins de considérer les exigences économiques et écologiques et l’impact du bâtiment sur ses occupants sur le long terme.

Partant de ces constats, l’importance des choix réalisés aux moments de la programmation et de la conception s’avère primordiale. Ces choix devront intégrer notamment une approche en coût global à relier à l’analyse du cycle de vie. Cette première approche permet de prendre en compte les coûts d’un projet de construction au-delà du simple investissement, en s’intéressant à l’exploitation du bâtiment (charges liées à l’entretien-maintenance, la réparation, aux consommations d’eau et d’énergies, etc.), mais également à sa déconstruction. Grâce à l’analyse du cycle de vie, les choix en faveur de l’environnement, de la réduction de l’empreinte carbone et du confort sont privilégiés. Adopter cette vision à long terme contribue à réduire les consommations futures, mais aussi à atténuer l’impact sur l’environnement – en intervenant sur différents enjeux comme le dérèglement climatique, l’épuisement des ressources naturelles et en énergies, etc. – et à préserver la santé des travailleurs et occupants – en veillant notamment à la qualité sanitaire des matériaux et équipements mis en œuvre.

Pour répondre à ces enjeux, les professionnels s’appuient sur des concepts fondamentaux généralement partagés et l’adoption de nouvelles techniques et technologies. Néanmoins cette approche purement « technicienne » peut rencontrer certaines limites, et en particulier l’enjeu de la performance énergétique nécessite de faire évoluer la manière dont les problématiques sont abordées : par exemple, travailler sur la « consommation de chauffage des bâtiments » n’oriente pas la réflexion de la même manière que de travailler selon une approche psychosociologique du confort thermique. Il apparaît en effet que la performance énergétique du bâtiment dépend en premier lieu des modes de vie et d’utilisation, extrêmement variés, qui en sont faits. Pour cette raison, la réflexion sur l’usage, via l’accompagnement des acteurs techniques et des usagers à la « maîtrise d’usage », est fondamentale pour aller vers une efficience durable du bâti, alliant performance et bien-être. La prise en compte dès la conception de l’expérience usager permet de mieux comprendre les différents usages et besoins qui s’expriment, et ainsi d’optimiser la performance énergétique et le confort des bâtiments.

Vers une nouvelle approche collaborative de la fabrique urbaine : l’émergence de la « maîtrise d’usage »

Avec une popularité croissante de la « maîtrise d’usage », les acteurs du cadre bâti et de l’aménagement urbain sont de plus en plus conscients du rôle fondamental de l’usager (utilisateur final, habitant, commerçant, riverain, etc.) et de l’importance d’un accompagnement particulier sur le sujet.  La conception urbaine « classique », associant traditionnellement la maîtrise d’ouvrage à la maîtrise d’œuvre, tend à disparaître au profit de la « co-conception » ou « conception participative » intégrant pleinement l’usager aux processus, avec une attention croissante accordée aux nouveaux usages. Si la démarche reste aujourd’hui marginale et expérimentale, elle fait apparaître le regain d’intérêt qui est porté à la participation citoyenne aux projets urbains et d’architecture. En effet, les principaux acteurs intervenant dans la phase amont, le commanditaire (MOA) et le mandataire (MOE), ont saisi l’importance de cette troisième figure, la maîtrise d’usage (MUS), qui va permettre d’écouter puis de prendre en compte la parole et l’expertise de l’usager dans le processus d’élaboration du projet. Faire appel à la maîtrise d’usage permet de placer l’usager au centre d’un processus décisionnel, tandis qu’il arrivait généralement en fin de processus. Au-delà d’apporter une réponse plus pertinente aux besoins des usagers futurs, cette nouvelle manière de concevoir, qui situe respectivement ces trois figures dans l’élaboration d’un projet, assure un usage efficient des futurs espaces, tout en permettant de s’assurer de leur pérennité puisqu’ils seront préservés par ceux qui les auront souhaités et coconçus.

Architecte et usager : concevoir ensemble, concevoir durable

Les habitants sont impliqués dans la conception de leur lieu de vie (logement, quartier, ville), que ce soit sous la forme d’une information sur ce qui va être réalisé, de leur participation à la concertation, voire de plus en plus en prenant une part active aux décisions qui concernent la programmation et les plans. Puisque l’usager peut désormais agir dans la transformation de son cadre de vie, le rôle des architectes, et leurs pratiques, se retrouvent immanquablement modifiés.

Si la prise en compte de l’usager et sa participation active impliquent une remise en cause du rôle de l’architecte et de sa formation, elles représentent une véritable opportunité d’évolution de la discipline architecturale. La fabrique de la ville de demain ne peut se faire sans les compétences et savoirs de l’architecte, qui ont directement trait aux sciences sociales. Par ailleurs, la participation de l’usager à l’architecture implique des enjeux sociologiques, politiques et environnementaux. Il incombe donc à l’architecte de s’approprier les nouvelles pratiques afin de pouvoir se positionner, d’apporter son savoir à l’usager, de faire correspondre les intentions de projet aux aspirations locales exprimées, de faire valoir sa polyvalence. Au-delà de porter une attention particulière à la compréhension du lieu, de la culture, de l’histoire du bâti, l’architecte doit comprendre les besoins et attentes des usagers, et les concilier, pour proposer des solutions de conception pertinentes, et donner naissance à un projet de qualité, viable et désirable. 

Néanmoins, cela requiert un engagement profond et une évolution des pratiques en architecture, reposant sur une pédagogie et une méthodologie de projet spécifique. Il s’agit de dépasser les approches partielles, et exclusivement techniques, liées au développement durable dans la construction, qui peuvent être vouées à l’échec si elles négligent le rôle de l’usager. L’architecte a donc un rôle décisif dans la compréhension et l’amélioration des interactions entre les usagers et le cadre bâti dans lequel ils évoluent, permettant à l’usager de s’approprier son environnement et de s’engager à préserver ce qu’il a conçu.  Face à ces enjeux, il est important que tout architecte recentre son approche sur l’humain, en associant l’usager directement à la conception, puis à la réalisation des bâtiments.

Bien connaître l’usage final d’un bâtiment est en effet un préalable pour réussir à maîtriser sa consommation et réduire son empreinte écologique[2], et pour viser la neutralité carbone en France d’ici à 2050. S’il est important de mettre en œuvre des technologies innovantes pour améliorer les performances thermiques des bâtiments, l’enjeu réside également dans une meilleure connaissance des modes de vie des ménages. L’appropriation des normes et des équipements, le rapport au logement, au quartier ou à la ville, mobilise des capacités variables d’un individu à l’autre, selon son histoire, sa position sociale ou dans son cycle de vie, sa situation familiale, sa trajectoire résidentielle, etc. Pourtant, les habitants et leurs pratiques de consommation constituent souvent les paramètres les moins connus de la problématique énergétique. Or, leurs usages peuvent créer un important décalage entre les prévisions théoriques et les performances réelles en matière de consommation en eau et énergies et d’émissions carbone. 

Pour pallier cette différence, de nouvelles compétences situées à l’interface d’une approche technique et sociologique émergent afin que les usagers s’approprient les bâtiments, tant sur le plan environnemental que du bien-être : l’Assistance à Maîtrise d’Usage.

L’ouvrage présenté ci-après constitue une invitation à être attentif à la place de l’usager, et à se former spécifiquement et de manière approfondie à la démarche participative d’association des usagers dès la conception.

 

Publication du Livre Blanc de l’Assistance à Maîtrise d’Usage

Remettre l’humain au cœur du cadre de vie bâti

Le réseau national de l’Assistance à Maîtrise d’Usage (AMU) est un groupe de professionnels souhaitant souligner l’importance du rôle de l’usager dans les projets de construction, et le prendre en compte comme un acteur majeur. Ce collectif rassemble des compétences larges de l’ingénierie aux sciences humaines (sociologie, anthropologie, éducation populaire, architecture, design, ergonomie, etc.) pour aborder les différents enjeux relatifs aux usages des bâtiments. Leur raison d’être repose sur un objectif : « Remettre l’humain au cœur du projet immobilier et du cadre de vie bâti ».

Par son approche, ses outils et méthodes, ses compétences et missions professionnelles, « l’assistance à maîtrise d’usage » vise à mieux prendre en compte les besoins et attentes des usagers en les associant à certains choix du cadre de vie bâti, depuis la programmation (ou requalification) jusqu’à l’exploitation du bâtiment. L’objectif est de permettre la meilleure appropriation possible du lieu de vie par les usagers, d’orienter la conception des bâtiments et espaces de vie sur la qualité d’usage mais aussi de favoriser les relations pérennes entre experts techniques et usagers dans les opérations liées au cadre de vie bâti. Au final, l’assistance à maîtrise d’usage cherche à concilier durablement « confort, sobriété énergétique et qualité de vie ».

Le réseau AMU France a publié, avec le soutien de la Banque des Territoires – Groupe Caisse des Dépôts ainsi que le Plan Bâtiment Durable, son premier Livre Blanc de l'Assistance à Maitrise d'Usage.  Basé sur l'expérience des membres du réseau, plus de 20 praticiene.nes, cet ouvrage met en lumière l’importance d'associer les usagers le plus en amont possible des projets d'espaces bâtis. Au travers d’exemples concrets, de témoignages, d’outils et méthodes, il revient sur les fondements de l’AMU (genèse de la démarche, champs d’intervention, limites, etc.), et en quoi cette démarche contribue à remettre l’usager au cœur des projets. 

Ce Livre Blanc contribue à définir un peu plus cette pratique qui semble devenir indispensable, sans pour autant apporter toutes les réponses, pour aller vers des modes de vies et de villes durables. 

Les origines de l’AMU (p.11)

L’introduction des Sciences Humaines et Sociales dans le champ de l’Architecture a notamment permis d’explorer les besoins, les usages et les représentations sociales associés à l’espace, dans l’objectif d’améliorer l’intégration des problématiques d’usage dans les pratiques de conception.

A partir des travaux réalisés par Jodelle Zetlaoui-Léger, urbaniste et sociologue[3], les auteurs de ce Livre Blanc proposent de revenir sur les conditions d’émergence de l’AMU. Il s’agit d’une approche socio-historique de la rencontre entre sociologie et architecture/urbanisme afin de comprendre les logiques et mécanismes qui amènent à faire évoluer les cultures et pratiques professionnelles. Cet historique intègre notamment les approches suivantes :  

  • La « programmation générative » (dès les années 1980), méthode d’élaboration et de conduite de projet, qui émerge dans le cadre d’un programme expérimental sur l’habitat des personnes âgées. Elle consiste à concevoir un habitat comme « un objet partagé », en travaillant sur les conditions d’appropriation des espaces, en particulier celles relatives à leur gestion.
  • La « programmation générative ré-inventée » (1990) qui renvoie à la procédure de « dialogue compétitif », adaptée au management de projets dits « complexes ».
  • L’institution des Conseils de Quartier (2002), espace de débat entre habitants et usagers, qui a permis de favoriser la participation citoyenne aux projets d’aménagements et d’équipements des villes. Grâce à leur expérience d’usage, les habitants sont sollicités pour formuler des avis et propositions et informés sur les projets.

Dès lors, la notion de « maîtrise d’usage » apparaît progressivement et ouvre la voie à de nouvelles façons de penser le processus de projet, reposant davantage sur des spécificités et accordant une place prépondérante à la vocation sociale de l’architecture.  

  • L’émergence des écoquartiers en Europe (2000), puis le Grenelle de l’Environnement (2007) contribuent à accroître l’intérêt porté par les professionnels de l’aménagement aux enjeux écologiques et de transformation sociale.
  • La multiplication des projets d’habitat participatif (dès 2010), en accordant une place centrale aux habitants-usagers tout au long du projet constructif, enrichit les réflexions sur les modes d’habiter, et offre des perspectives pour renouveler les villes.

Définition de l’AMU (p.14)

S’il n’existe pas de définition officielle ou partagée de l’AMU, les auteurs proposent de la définir comme « un domaine d’activités et de missions professionnelles visant à intégrer les besoins et aspirations des usagers et associer ceux-ci à certains choix/décisions du cadre de vie bâti, de la phase stratégie amont à l’exploitation, voire à la requalification ».

Dans sa dimension opérationnelle, l’AMU a pour objectif de favoriser l’appropriation du lieu de vie par l’usager et leurs liens avec les équipes techniques et de conception, et in fine de concilier « confort, sobriété, performance et qualité de vie ». En particulier, le réseau de l’AMU réunit des professionnels souhaitant s’investir sur les objectifs suivants :   

  • Remettre l’humain au cœur de tout projet
  • Permettre la participation active des usagers
  • Concilier confort, sobriété énergétique et qualité de vie
  • Adopter une posture d’accompagnement
  • Décloisonner les disciplines
  • Accompagner vers l’autonomie et la qualité

Les dimensions de l’AMO : des missions et secteurs d’intervention variés (p.17)

Au-delà de sa dimension opérationnelle, les auteurs mentionnent trois autres dimensions pour décrire l’AMU, ayant pour vocation commune de mettre l’humain au cœur des projets et processus :

  • Une dimension politique : l’expérience AMU, via la transmission d’une culture et de pratiques aux élus et citoyens qui y participent, conduit à « la production d’une culture politique ».
  • Une dimension innovante : la recherche-action autour de l’AMU, qu’il s’agisse d’un « objet observé et évalué » ou d’un « outil permettant de fournir un cadre aux chercheurs », induit « la production de connaissances »
  • Une dimension pédagogique : l’utilisation pragmatique de l’AMU, en permettant par exemple la reproduction par les participants de processus et supports à des fins pédagogiques, « produit des processus et de la matière pédagogique ».
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© Réseau national AMU France . Illustrations : Waliz  / Graphisme du Livre blanc : Céline Tosi / Crédits Photos : Wigwam Conseil

Positionnement métier de l’AMU : une activité croissante, des complémentarités et similitudes avec les métiers d’AMO et d’architecte (p.20)

AMU et AMO

Si l’AMU consiste en partie à accompagner la MOA tout au long du projet, on peut retenir que l’AMU diffère de l’AMO en apportant une composante sociale forte et en réalisant un accompagnement tant auprès des usagers que des acteurs techniques, dont l’AMO : « le métier d’Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) n’est pas éloigné de l’AMU en termes de fonction et de positionnement métier. Nous pouvons même dire que l’AMU est une composante de l’AMO. Il diffère néanmoins par sa posture, ses inspirations, et la méthodologie utilisée. »

AMU et Architecte

Le réseau AMU évoque l’existence de complémentarités dans les missions de l’assistant à maîtrise d’usage et de l’architecte, sans que le premier n’interfère sur la mission du second quand il est distinct. En particulier, l’AMU a pour mission essentiellement de :

  • S’assurer des objectifs participatifs et d’appropriation
  • Faire participer des acteurs non accoutumés (usagers, voisinage, visiteurs, techniciens, etc.) à diverses phases du projet dans l’objectif de prendre en compte un maximum d’attentes et d’idées
  • Accompagner la MOA et les usagers en amont du projet, y compris à la sélection des équipes de la MOE
  • Se positionner en tiers garant de la Maîtrise d’Usage afin de favoriser la prise en compte objective du point de vue des usagers par la MOA et la MOE
  • Faciliter la mise en œuvre constructive de l’intelligence collective et accompagner le changement d’usages et des pratiques des acteurs impliqués tout au long du projet (MOA, usagers, MOE, etc.).

En conclusion, l’AMU se présente ici comme « un tiers, à la fois chef d’orchestre facilitateur et garant », et affirme « interagir avec les diverses parties prenantes afin d’assurer écoute, participation et montée en compétences mutuelles ».

Les gains multiples de l’AMU (p.25)

Si le « retour sur investissement » de l’AMU est complexe à évaluer, il est toutefois possible de dégager les apports des démarches centrées « usagers ». Parmi ces gains, on peut évoquer notamment la sensibilisation aux comportements écologiques ou encore la monétisation des coûts évités :

  • Par exemple, le concours CUBE 2020 dans le tertiaire affiche entre 10 et 20% de réduction de facture en sensibilisant les occupants et responsables techniques
  • Aussi, l’ALE Montpellier déclare réaliser jusqu’à 20% d’économie d’énergie et d’eau en prenant en compte le confort en milieu scolaire

Si ces démarches se concentrent sur des aspects énergétiques, les professionnels et bénéficiaires de l’AMU partagent également, au travers de retours d’expérience et témoignages, des gains qualitatifs variés portant sur : 

  • La satisfaction des usagers : la sensation de confort perçue, la meilleure appropriation des espaces, etc.
  • La réalisation d’usages ancrés (durables) et conformes aux attentes : l’implication et le développement de l’autonomie des usagers, l’incitation aux comportements sobres, performantes et vertueux, etc.
  • Les coûts évités : les consommations énergétiques maîtrisées sur le long terme, les frais de gestion et coûts de maintenance diminués, etc.
  • La valorisation des projets : l’apaisement des tensions et des craintes, l’amélioration de l’acceptation collective, la désignation d’usagers comme ambassadeurs du projet, etc.
  • La valorisation des biens : l’augmentation de la valeur patrimoniale, et des performances du bâtiment, l’amélioration de la qualité de vie, etc.
  • La qualité de la construction : les solutions pensées dans la durabilité, la réussite du projet à long terme, l’adéquation entre bâtiment, usage et environnement, etc.
  • L’innovation : conception d’espaces adaptatifs, nouvelles typologiques d’espaces coconstruites, méthodologie et organisation innovantes au service du projet et des acteurs, etc.

 

Dans la seconde partie de ce Livre Blanc (à partir p.32), les membres du réseau ont souhaité partager 15 retours d’expérience (REx) afin de présenter les domaines d’intervention de l’AMU ainsi que des outils et méthodologies. Ces REx permettent de se faire une idée de ce qui peut se faire en matière d’AMU en France en offrant un aperçu du périmètre géographique de l’AMU sur le territoire, des acteurs impliqués, des gains et difficultés rencontrés.

Chaque REx propose une description claire et complète d’une mission d’AMU – pour des collectivités, des promoteurs, des bailleurs sociaux, etc. – qui intègre des informations relatives au contexte (client, finalité, besoin et problématique de départ) et à l’expérience AMU. Il s’agit de découvrir, pour chaque REx, une « solution AMU » avec les compétences, méthodologies et outils qui ont été mobilisés, les résultats retirés, les enseignements tirés (conceptualisation, difficultés rencontrées, points d’amélioration) et des témoignages de participants.

Pour aller plus loin :

[1] Source : Etude exploratoire du coût socio-économique des polluants de l'air intérieur de l’ANSES, 2014.

[2] En particulier, il s’agit de viser la diminution de 45% des consommations énergétiques finales par rapport à 2010 ainsi que la division par 4 des émissions de GES par rapport à 1990 (Objectifs écologiques fixés par la France).

[3] Docteure en urbanisme et aménagement de l’espace, Professeure à l’ENSA Paris la Villette, HDR. En savoir +

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