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L’Ordre des architectes fait des propositions pour la stratégie française pour l’énergie et le climat

Le Conseil national de l’Ordre participe à l’élaboration de cette stratégie lancée par le gouvernement et porte des solutions concrètes pour la décarbonation du secteur de la construction : donner la priorité à la rénovation, la réglementer, et rediriger les aides publiques vers les rénovations performantes.
Publié le
, mis à jour le
1 mai 2024
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Stratégie française pour l’énergie et le climat
(Ministère de l'Ecologie)

Afin de planifier (et de réussir !) la transition écologique, le gouvernement a lancé la stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC). Cette feuille de route a pour objet de tracer le chemin pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et nous adapter au changement climatique. Elle doit mettre en cohérence la première loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) prévue pour 2023, la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) et le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC). Le contexte actuel, où un hiver précaire sur le plan énergétique succèdera à un été caniculaire, souligne la nécessité de planifier l’avenir dans un climat de plus en plus chaud et instable.

Cette nouvelle stratégie pour la France fait intervenir tous les secteurs de l’économie. Le CNOA contribue aux travaux collectifs organisés par le gouvernement pour faire émerger les leviers de décarbonation du secteur de la construction. L’Ordre porte des solutions concrètes, dont certaines ont été plébiscitées par les participants et doivent être soumises au législateur.

1. S’appuyer sur le parc existant

La France est en mesure d’assurer la quasi-totalité de ses besoins en s’appuyant sur le parc existant, en le rénovant, en l’améliorant, en le densifiant, en s’assurant qu’il soit accessible à tous.

2. Mettre en place une réglementation environnementale pour la rénovation

Sur l’ensemble de son cycle de vie, le secteur du bâtiment représente le quart des émissions de gaz à effet de serre de la France, en grande partie à cause du chauffage. Or, les besoins de chauffage dans les bâtiments performants sont drastiquement inférieurs à ceux des bâtiments mal isolés. Il y a donc un besoin pressant de mettre en place une réglementation environnementale pour la rénovation, à l’image de la RE2020 qui ne s’applique qu’aux constructions neuves.

Cette réglementation permettrait notamment d’assurer la transition d’un modèle de rénovation par geste, largement inefficace, à un modèle de rénovation globale et performante, conforme à nos objectifs climatiques et permettant de garantir le confort des occupants.

3. Rediriger les aides publiques sur des travaux performants, et les matériaux bio- et géosourcés ou réemployés

D’autres mesures s’imposent pour réussir la transition. En effet, en plus du critère de la qualité des travaux de rénovation, l'objectif du nombre de rénovations est bien sûr essentiel. La France vise plus de 600 000 rénovations performantes par an ; aujourd’hui moins d’un dixième a effectivement lieu. Le CNOA et d’autres acteurs ont pu insister sur la nécessité de rediriger les aides publiques sur des travaux effectivement performants, réalisés dans la mesure du possible à l’aide de matériaux biosourcés, géosourcés ou réemployés.

 

Dans l’actualité
La climatologue et membre du GIEC Valérie Masson-Delmotte a été invitée à intervenir lors du séminaire de rentrée du Gouvernement à faire une présentation des enjeux du changement climatique à ce jour. Elle a donné les points clés de cette intervention très instructive sur son compte twitter.
Son support de présentation a également été diffusé.

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